BUG


De William Friedkin

Date de la séance : jeudi 4 octobre 2012.

Avec Ashley Judd, Michael Shannon, Lynn Collins, Harry Connick Jr.
Etats-Unis
Année de production : 2006
Sortie France : 21 février 2007 
Durée : 1h40 
Distributeur : METROPOLITAN

Résumé:
Etats-Unis, un motel désertique. Agnès vit seule dans ces lieux, coincée entre la peur du retour de son ex-mari et le souvenir de son enfant disparu. C’est alors qu’un vagabond, Peter, débarque dans sa vie, l’entraînant dans une descente aux enfers vertigineuse. 


Pourquoi ce film: 
Bug, adapté d’une pièce de théâtre de Tracy Letts dont Friedkin retranscrit à merveille la sensation de claustrophobie, témoigne d’une Amérique en crise, en proie à une paranoïa destructrice. Cette plongée dans les ténèbres d’une psyché visiblement dérangée ne laisse pas indemne, tant par le travail de mise en scène cherchant constamment l’asphyxie que par les thématiques abordées, le tout servi par un duo d’acteurs impressionnant. Friedkin retrouve avec Bug un souffle créatif ravageur, qu’il confirme cinq ans plus tard avec Killer Joe (autre adaptation d'une pièce de Tracy Letts), dont le dispositif s'avère plus ou moins semblable. Maître dans l’art de construire des atmosphères oppressantes tout en pointant du doigt les névroses de la société américaine, Friedkin signe avec Bug l’un de ses meilleurs films. 



Filmographie sélective de William Friedkin :
·      French Connection, 1971
·      L’Exorciste, 1973
·      La Chasse, 1980
·      La Nurse, 1990
·      Douze hommes en colère, 1997
·      L’Enfer du devoir, 2000
·      Bug, 2006
·      Killer Joe, 2011

Critiques : 
Positif, Laurent Vachaud: « Avec ce film, William Friedkin retrouve une nouvelle jeunesse et montre qu'il n'a rien perdu de son esprit anarchiste ni de ses ambitions. »
Les Inrocks, Julien Gester: « La mise en scène, virtuose dans le découpage de l’appartement, enregistre avec une ironie glacée comment chavire le réel, et se trouve altérée par la passion et une paranoïa éperdue. » (…) « A mesure que le couple s’abîme dans ces transports déraisonnés s’opèrent la dilution des jours et des nuits et une réduction du monde à un entre-soi où la lumière de l’intime, lampe de chevet ou bougie, devient l’unique soleil. Dans ce choix d’éclairer d’une lueur si fragile la riche et complexe allégorie politique s’origine la grâce infinie de l’un des très grands films de cette année. »









Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire